PROJET HAITI

Après le séisme qui a touché Haïti le 10 janvier, l’antenne belge de cLSF, animée par Isabelle Corten, a pris contact avec des groupes d’action créés pour aider le pays. cLSF et l’ONG belge Quartiers pour Haïti (professionnels de la construction) ont décidé d’agir en partenariat avec Fokal (promotion de connaissance) pour la réhabilitation des maisons à l’architecture haïtienne remarquable dites «Gingerbread», situées dans un secteur historique de la capitale, et du parc Martissant, le plus grand espace arboré de Port au prince, au cœur d’un des quartiers les plus déshérités de la ville. Une antenne de cLSF a été créée à cette occasion à Saint-Domingue pour faciliter les échanges localement.

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L’équipe

Pilote : Isabelle Corten
Gina Calventi
Jean-Philippe Corrigou
Raphaël Girouard
Jean-François Glière
Francois Magos
Christine Michelangeli
Micaela Parsdotter Andersson
Nathalie Rozot
Edouard Sacre
non membre cLSF : Nicolas Frapolli

Les sites des associations

Fokal : http://www.fokal.org
Quartiers pour Haïti : http://www.quartierspourhaiti.be

Mission du quartier historique Gingerbread

Dans ce quartier historique en rénovation, 200 maisons « Gingerbread », ont partiellement résisté au séisme. Cinq à six maisons témoins seront rénovées pour recevoir des visites internationales et montrer comment les architectes et ingénieurs locaux travaillent.

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Intervention Fokal : financement, urbanisme de quartier.
Intervention Quartiers pour Haïti : urbanisme de quartier, formation aux métiers du patrimoine

Intervention CLSF :
Eclairer le centre de formation (Maison Dufort) prévu dans le projet de réhabilitation,
clarifier l’espace public – éclairage des voies et cheminements,
la mise en valeur du patrimoine architectural,
l’aide à la conception d‘une charte lumière.

Projet Gingerbread
13 au 20 mars 2012
Intervenants : Isabelle Corten, Edouard Sacre, Gina Calventi (correspondante locale à Saint-Domingue)
Création d’un comité de suivi dans le cadre de la formation qui permettrait au groupe d’architectes déjà constitué et à Fokal de voir CLSF à l’œuvre.
Rencontre avec certains propriétaires,
Formation théorique « Urbanisme Lumière » avec des architectes et étudiants en architecture,
Atelier Gingerbread, avec des architectes, étudiants en architecture et une conceptrice lumière (éclairage intérieur), qui aboutit aux premières pistes du plan lumière,
Présentation du travail de l’association et du plan lumière au responsable de la planification d’Électricité d’Haïti (EDH),
Proposition de formation d’EDH à l’urbanisme lumière,
Rencontres avec une responsable de « ciné de quartier » et un représentant d’une firme d’éclairage locale,
Visite de de la ville Jacmel à 2h30 de Port-au-Prince, avec des maisons Gingerbread,
Conférence publique de clôture sur les actions lumière menées (conjointement avec Quartiers pour Haïti).

Les Formations
Intervenant : Raphaël Girouard
Pour la première session de formation, cours théoriques et applications directes sur la maison Dufort. Toutefois, la bâtisse a été jugée trop instable et dangereuse pour continuer à y former les 17 jeunes apprentis. La prochaine session, uniquement théorique (en salle) aura lieu en janvier. Pendant ce temps, dès qu’il aura reçu les plans d’IDCO, Patrick Vilaire (le même architecte/entrepreneur/artiste qui réalise le mémorial de Martissant et les œuvres artistiques qui le composent) procédera à l’étayage de la maison Dufort.

Exposition de fanaux

Une exposition de fanaux représentant les maisons Gingerbread a été organisée à Liège en janvier 2013 en collaboration avec l’association « Liège aide Haïti » (http://liegeaidehaiti.org) Le concept de l’exposition consiste inviter plusieurs artisans vainqueurs d’un concours organisé par Fokal à réaliser des fanaux en collaboration avec des étudiants. Des conférences sur la mission Haïti ponctueront la manifestation. La présidente de Fokal, Michèle Pierre Louis, devrait participer à l’événement.

Exposition “Haïti, le futur de son passé” à L’Institut du Patrimoine wallon, la Ville de Liège et l’asbl « Liège Aide Haïti »

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Fanaux et Gingerbread
Traditions de Noël en Haïti
Les fanaux, maisons-lanternes réalisées en carton et papier, constituent un des aspects les plus originaux de la fête de Noël en Haïti. Ces créations investissent les vestiges de l’Archéoforum. En dialogue, l’évocation des résidences bourgeoises traditionnelles de Port-Au-Prince, les « Gingerbread », porte témoignage d’un patrimoine architectural exceptionnel, aujourd’hui en danger. Quand mémoire et patrimoine constituent les vecteurs essentiels de la renaissance d’un pays en quête d’avenir.

Janvier 2012
Le parc de Martissant : ancienne habitation Mangonès pour le mémorial du 12 janvier

Avec la perspective d’une mise en lumière du mémorial le jour de l’inauguration, la Fokal finance une mission d’un mois pour CLSF (R.Girouard)

La bibliothèque lumière

Une bibliothèque pour prêt de matériel d’éclairage a été installée au sein du Centre Culturel. Ainsi les habitant·es du quartier peuvent prendre temporairement des luminaires pour un usage fonctionnel ou ludique. Toujours dans l’esprit de la transmission, afin de rendre les encadrant·es indépendant·es, les CLSF ont organisé des ateliers et des formations sur le fonctionnement et l’utilisation des luminaires, et de la lumière plus largement. Afin que les jeunes utilisateurices s’approprient le matériel au-delà de son aspect purement fonctionnel, les CLSF ont ouvert le sujet de l’utilisation ludique et artistique des luminaires.

Mission du Parc Martissant

Ancienne propriété de Katherine Dunham puis haut lieu de loisirs de la bourgeoisie haïtienne au cœur d’un formidable espace naturel, ce parc, fermé au public à présent représente une potentielle poche de respiration au cœur d’un quartier très pauvre.

Intervention Fokal avec Quartiers pour Haïti : création du centre culturel K. Dunham et d’un jardin botanique de plantes médicinales. Katherine Dunham (1909-2006) était une chorégraphe et danseuse afro-américaine dont la maison, ancien lieu de lecture publique, a été détruite par le séisme.

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Intervention CLSF :
Aide à la mise en valeur du centre culturel,
Aide à l’éclairage des cheminements dans le parc, du côté de l’habitation Mangones, et du Mémorial aux victimes du tremblement de terre (ambiance, sécurité, nuisances lumineuses),
Formations associées.
Les deux premières missions ont été financées par CLSF.

Une première mise en lumière symbolique en Haïti
Le 12 janvier est inauguré un mémorial aux victimes du séisme, aménagé dans le parc de Martissant, sur la dalle de l’ancienne habitation de la famille Mangones (sculpteur local de renommée internationale). Ce mémorial est un site public dédié à la mémoire et au recueillement à Port-au-Prince. A l’occasion de l’inauguration, qui se déroule partiellement de nuit, un projet de mise en lumière pérenne du site est conçu et réalisé par CLSF, en partenariat avec la FOKAL, au cours des mois de novembre et décembre. Au cœur d’un quartier plongé habituellement dans une obscurité profonde, ce premier événement nocturne a marqué les esprits. Il a aussi permis de tirer les enseignements d’une installation d’éclairage provisoire pour optimiser la future mise en œuvre pérenne. La FOKAL, assistée de CLSF, cherche donc à créer un réseau commercial efficace et pérenne avec un distributeur capable de livrer du matériel de qualité pour la commande et pour la future maintenance. Par ailleurs, dans le même parc Martissant, le chantier du centre culturel Katherine Dunham, qui accueillera une bibliothèque, des salles de conférences et des salles de cours, a déjà commencé. CLSF assiste donc aussi la FOKAL sur l’éclairage intérieur du centre, ainsi que sur ses abords.

Intervenant : Raphaël Girouard
Principalement pour des questions de délais trop courts (approvisionnement, mise en sécurité du site la nuit à organiser…), la FOKAL et CLSF ont communément décidé de repousser la mise en œuvre définitive des dispositifs d’éclairage pérennes sur le site du mémorial. Les réseaux seront tirés, l’ensemble des supports d’éclairage installés (rails type IPN trouvés sur place, mâts d’éclairage de l’ancienne maison redessinés et recyclés avec la collaboration de l’artiste aussi en charge des travaux d’aménagement Patrick Vilaire, ainsi que toutes les balises solaires, au sol et perchés sur des fers à béton au sommet des rails).
A l’occasion de la cérémonie d’inauguration du mémorial le 12 janvier, 30 à 40 projecteurs halogènes 150W et leds sont loués et implantés sur les rails selon l’implantation prévue initialement pour les projecteurs « pérennes ».

L’objectif est multiple :
Assurer un éclairage et une mise en valeur du site digne de la cérémonie envisagée.
Profiter de la location du matériel pour présenter de façon provisoire une idée du projet d’éclairage définitif
Procéder aux corrections du projet définitif jugées nécessaires lors de la cérémonie.
Cette solution de location a laissé plus de temps pour réaliser un essai du projet pérenne et étudier plus sereinement les différentes options de matériel possibles. Les puissances, le voltage, les photométries, les types de lampes, la fiabilité, la longévité ou le prix sont autant de paramètres à considérer pour ce projet lumière pionnier à Port au Prince. On peut même imaginer intégrer l’étude de ces différentes options à la session de formation rapportée au projet de Martissant.

Projet Parc Martissant
Assistance à la finalisation technique du projet du Mémorial, production d’un plan au brouillon et aide à la commande de matériel,
Atelier « centre culturel Dunham » et production d’un plan d’éclairage au brouillon,
Correction à distance du plan d’éclairage du centre culturelle,
Assistance au chantier.

Conférence NEW YORK Parsons School

“In a public event hosted by Parsons for the International Year of Light (IYL2015) and curated by Parsons professor and IES education columnist Nathalie Rozot, speakers will present project initiatives of public interest. The premise of this program is that lighting design is not a field known for socially-engaged work, and that the importance of quality lighting in the constructed environment in daytime and after hours is under-recognized.

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Intervenants : Isabelle Corten, Nathalie Rozot.
CLSF présente à la Parsons School de New York sa démarche et ses différents projets en Haïti.
“From the Right to Light to the Right Lights “
Anna-Maria and Stephen Kellen Auditorium, Sheila C. Johnson Design Center 66 Fifth Avenue New York, NY 10003

In a panel following the presentation, speakers will debate the role that socially engaged lighting design practices play and how lighting education can support a stronger social culture in practice and discourse in the field of lighting design.

Presentations will include lighting projects in informal settlements in Haiti and in low-income housing environments, and examples of students’ work with underserved communities. Rozot is a longstanding advocate for more social activism in the lighting design professional and educational communities. She is actively involved in several initiatives, and she has presented and published her research and projects on social issues in lighting internationally.

This is the first of two Parsons School of Constructed Environments events held at Parsons for the International Year of Light (IYL2015).

Les « corridors » du quartier Martissant

On désigne ici par « corridor » un ensemble de ruelles et autres passages entrelacés, parfois de façon labyrinthique, à travers les maisons et les pentes glissantes du quartier de Martissant.

Le soleil se couchant en moyenne à 18:00 à Haiti, les corridors du quartier Martissant sont plongés dans le noir 12h/24h (l’électricité est une denrée rare dans le pays, et plus particulièrement dans cette partie de la ville) . En conséquence, les habitant·es prennent des risques (accident ou agression) en circulant sur ces corridors pour continuer leurs activités habituelles.

L’équipe CLSF, pour la FOKAL (https://fokal.org/index.php) et grâce à la COGEBAT (comité de quartier pour l’électrification, très implantée et respectée dans les quartiers concernés), a organisé des visites nocturnes avec un groupe de femmes habitantes du quartier pour localiser les endroits stratégiques à éclairer en accord avec leurs besoins.

Puis différents dispositifs d’éclairage solaires, légers et facilement manipulables par chacun·e ont été testés puis installés sur site. Le défi était de rendre les habitant·es indépendant·es et qu’ils et elles puissent gérer l’éclairage selon leurs besoins et leurs contraintes. Ainsi, les habitant·es ont désigné des responsables de chaque point lumineux pour s’occuper de mettre la lampe en charge au soleil la journée et de l’allumer dès la nuit tombée. Le projet est un succès, car à la dernière visite en 2019, entre 300 et 400 points lumineux ont été installés sans vols ni dégradations à déplorer.